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Coût du nucléaire : le compte n'y était pas
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En approfondissant l'analyse du coût réel de la filière nucléaire, quand l'évaluation prend en compte l'option de prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires françaises avant leur démantèlement, cette filière s'avère moins intéressante économiquement face aux énergies renouvelables.
En menant une action énergique (et juridique) contre EDF en cette fin d'année 2016, Greenpeace relance utilement le débat sur l'analyse publiée en 2014 par la Cour des Comptes.
D'après le rapport de la Cour des Comptes en effet :
Les dépenses futures liées à l’activité électronucléaire, qui concernent,
- le démantèlement des installations à la fin de leur exploitation,
- la gestion des combustibles usés,
- la gestion des déchets,
s’élevaient globalement à 87,2 Md€ en 2013 et ont progressé de 5,2 % en euros constants depuis 2010 (+ 9,7 % en euros courants).
Précision sur la méthode de calcul reprise par Greenpeace :
« Les coûts complets (LCOE – Levelized Cost Of Electricity) des moyens de production renouvelables et leurs évolutions dans les prochaines années ont été calculés sur la base des mesures historiques obtenues ces 10 dernières années, des courbes d’apprentissage liées aux investissements mais aussi des analyses d’évolution des coûts de raccordement au réseau, de démantèlement, d’exploitation et de maintenance. »
Simultanément, c'est l'évaluation du "coût carbone" de l'énergie produite par les centrales nucléaires françaises qui doit être revue, en intégrant les activités de maintenance et de démantèlement…
Document à consulter :
- Cour des comptes, Le coût de production de l’électricité nucléaire actualisation 2014 – mai 2014 (lien ci-dessus au centre),
- Le coût de production futur du nucléaire exploité au-delà de 40 ans, document publié en juin 2014 par Greenpeace France (lien ci-dessus, à droite).